| Le futur a déjà commencé hier La qualité de l’infrastructure représente un élément indispensable dans le développement d’un pays. En effet, une bonne infrastructure contribue à favoriser l’intégration régionale, à renforcer l’attractivité du pays et à améliorer la qualité de la vie des citoyens. En outre, les grands projets mobilisateurs permettent de stimuler l’activité économique et de réduire le taux de chômage. Partant de ce constat, la Tunisie s’est engagée, pour la prochaine période, dans une dynamique qui se concrétise par la réalisation de grands projets. Ces derniers conféreront au pays une dimension internationale et constitueront un acquis majeur pour les générations futures.  Le mégaprojet de Sama Dubaï
Baptisé « la Cité du siècle », ce projet devrait faire émerger une nouvelle ville sur les berges du lac Sud de Tunis avec des tours, des quartiers résidentiels, des stations balnéaires, des complexes hôteliers luxueux, des bâtiments multidisciplinaires, des quais pour les yachts ainsi que des espaces sportifs et culturels.
La première pierre de ce projet a été posée le 6 août 2007 par le Président Zine El Abidine Ben Ali et son hôte Cheikh M’hamed Ben Rached Al Maktoum, vice-président de l’Etat des Emirats Arabes Unis, président du Conseil des ministres et gouverneur de Dubaï. Le Chef de l’Etat avait, à cette occasion, pris connaissance avec son hôte émirati du volume des fonds exceptionnels consacrés à ce projet, considéré comme un des plus importants projets d’investissement en Tunisie. En effet, la société immobilière de Dubaï Holding, Sama Dubaï, investira 14 milliards de dollars, soit près de 18 milliards de dinars, dans la construction de cette cité. En outre, l’investissement de Sama Dubaï génèrera un flux moyen de 1200 millions de dinars par an sur les 15 ans de la durée des travaux, et réalisera un taux de croissance de 12% en moyenne par an durant cette période, ce qui représente 0,6 point additionnel pour le taux de croissance annuel moyen. Il est à noter par ailleurs que la mise en place de ce mégaprojet permettra de créer près de 140 mille emplois directs, avec une priorité accordée aux compétences tunisiennes.
Le projet s’étend sur une superficie de 830 hectares. Il prévoit de créer de l’espace en vue d’accueillir 2500 entreprises. De plus, quatorze hôtels de très haut standing et dotés des équipements technologiques les plus avancés sont envisagés. Ces derniers devraient, à cet égard, favoriser l’émergence d’un nouveau standard en matière de services hôteliers.
Rien ne sera laissé au hasard et la dimension environnementale fera l’objet d’une attention particulière, notamment avec des espaces verts et 14 kilomètres de promenades. D’autre part, le style architectural local tunisois sera respecté.
L’aéroport d’Enfidha
Situé à 75 km de la capitale, le futur aéroport international d’Enfidha sera en mesure d’accueillir plus de 30 millions de passagers par an. Etalé sur une superficie de 5700 hectares, ce grand projet fera de la Tunisie un centre international de commerce et de services, doté d'une infrastructure moderne au service d’une économie nouvelle. Cet aéroport sera ainsi le plus imposant du continent africain et sera totalement intégré au tissu urbain.
Ce nouveau projet permettra de décongestionner le trafic de l’aéroport de Tunis–Carthage et de donner un nouvel élan à la dynamique économique de toute la région.
L’étude de faisabilité a été réalisée par ADP (Aéroports de Paris) pour un montant qui s’élèverait à environ 10 millions d’euros. Le groupe turc TAV, Airport Holding Co, a été sélectionné au terme d’un appel d’offres international, pour construire, financer et exploiter, durant quarante ans, la concession de l’aéroport d’Enfidha.
Le port en eau profonde d’Enfidha
Des études montrent que les ports situés à proximité de la Tunisie sont saturés. Il est à signaler également que le tourisme de croisière est en plein essor dans notre pays, avec un nombre de 650 mille croisiéristes en 2006. De ce fait, la construction du port d’Enfidha prend une dimension importante. Ce projet grandiose s’inscrit pleinement dans le cadre des orientations de développement qui marqueront l’intégration de notre pays dans le commerce international en qualité d’acteur de premier plan.
Ce nouveau port aura une profondeur de 17 mètres capable d’accueillir des navires de 80 mille tonnes. Spécialisé dans le transbordement et la conteneurisation, il va profiter de l’insuffisance de capacité portuaire en Méditerranée qui deviendra réelle à partir de 2008. Une zone d’activité économique, industrielle et logistique sera aménagée aux alentours du port. Elle s’étalera sur une superficie d’environ 3000 hectares et sera destinée à promouvoir des activités de commerce, d’industrie et de services avec l'étranger.
Le réseau autoroutier
Véritable enjeu vital pour l’économie de tout le pays, et en particulier pour les régions de l’intérieur, les projets de construction d’autoroutes permettent de favoriser le développement économique à l’échelle des régions. Ces projets se structurent en Tunisie autour de deux axes principaux : l’axe Nord–Sud (M’saken–Sfax–Gabès–Frontière libyenne) avec la construction du tronçon M’saken–Sfax (98 kilomètres) et une bretelle de 37 kilomètres vers Mahdia ; et l’axe Est–Ouest (Oued Zarga–Béja–Jendouba–Frontière algérienne).
On passera ainsi de 50 kilomètres d’autoroutes en 1986 à 370 kilomètres au début de l’année 2008. Ce programme s’inscrit dans le cadre global de la réalisation de la Transmaghrébine dont des segments sont en cours de réalisation au Maroc (jusqu’à la ville de Rabat) et en Algérie (d’Alger vers Tlemcen).
Le pont de Radès–La Goulette
Le projet du pont de Radès–La Goulette est cofinancé par la Tunisie et le Japon pour un montant estimé à 141 millions de dinars. Les travaux ont démarré en août 2004. Ceux-ci portent sur une distance de 14,65 km, dont 12,65 de routes rapides urbaines à 2x2 voies, en plus des ouvrages d’art dont un pont haubané.(suite...) Y.K
L’Economiste Spécial 7 Novembr |
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